La commune compte plusieurs témoignages remarquables de l'architecture médiévale. Les vestiges romans sont rares : si au xiie siècle, chaque quartier possédait son église et ses belles demeures en pierre calcaire, de cette époque ne subsistent que les caves voûtées des constructions plus tardives — le niveau du sol ayant été rehaussé au xiiie siècle contre les inondations. Néanmoins, le palais de la Vieille Ville, aussi appelé Maison des seigneurs de Kunštát et Poděbrady en est l'un des plus beaux témoignages, aux côtés de la basilique Saint-Georges, chef-d'œuvre de l'art roman édifié vers 920 et reconstruit au xiie siècle. Rajoutons également les trois rotondes Sainte-Croix, Saint-Martin et Saint-Longin.
Le couvent Sainte-Agnès est l'un des plus anciens témoins de l'architecture gothique, rapportée probablement de Bourgogne vers 1230, peu de temps avant l'édification de la Synagogue vieille-nouvelle. Sous le règne de l'empereur Charles et son fils Venceslas IV, la ville s'épanouit. La première pierre de la cathédrale Saint-Guy est posée sur la colline du Hradschin, le pont Charles franchit la Vltava sur plus de 500 mètres, l'ancienne forteresse romane est remplacée par un vaste ensemble royal gothique, le tout dans le cadre d'un projet urbanistique concerté, sans doute l'un des plus ambitieux et importants de l'Europe médiévale.
« Pont de pierre » jusqu'en 1870, le pont Charles est l'emblème de la ville et en est l'ouvrage gothique le plus célèbre. Endommagé à de multiples reprises — notamment en 1890 lorsque trois arches s'effondrent —, il est cerné par trois tours. La première d'entre elles, dite de la Vieille-Ville, achevée vers 1380, a connu de multiples usages tant symboliques que défensifs ; les autres, sises à Malá Strana, datent de 1130 pour la plus ancienne et de 1464 pour la plus récente, dite tour haute. Le pont Charles abrite une véritable statuaire : trente statues et groupes de sculptures, en majeure partie baroques, ornent chaque pile. La plupart sont donc postérieures à la construction du pont d'environ trois siècles, entre les xviie et xviiie siècles. Elles sont le fruit de commandes d'institutions, d'ordres religieux voire de particuliers. La plus célèbre d'entre elles représente Saint Jean Népomucène, martyr jeté du pont en 1393.
La salle Vladislas du château de Prague, œuvre de l'architecte Benedikt Rejt, représente le passage de témoin entre architecture gothique et de la Renaissance, avec ses voûtes, entrelacs et contreforts gothiques auxquels s'associent de larges fenêtres typiques de la Renaissance. Ce style s'autonomise avec la construction du belvédère de la reine Anne, débutée en 1535 : harmonieux édifice ceint d'arcades, dans un ensemble typique de l'architecture de l'Italie du nord. Sous le règne de l'empereur Rodolphe II, qui installe sa cour à Prague en 1583 devant l'avancée ottomane, la ville devient un centre artistique majeur. Davantage visible dans la peinture et la sculpture, cette influence de la Renaissance se ressent néanmoins dans l'architecture, notamment par le biais de l'aristocratie qui adopte ce nouveau style pour la construction ou la rénovation de ses palais : ainsi, les façades gothiques de Malá Strana s'ornent d'ornements Renaissance avant que n'émerge un style typiquement bohémien à base de hauts pignons, sgraffites et volutes dont l'exemple idéal est le palais Schwarzenberg, dont la construction s'échelonne de 1545 à 1573. Il est remarquable, outre par ses proportions et son intégration à la place du Hradčany, par ses pignons à redents, sa corniche à l'italienne ornée de lunettes ou encore sa décoration de sgraffites noirs et blancs imitant les bossages en pointe de diamants.
Pourtant profondément marquée par l'architecture baroque, Prague ne voit que tardivement ce mouvement artistique s'imposer. La cour impériale y résiste et le contexte politique freine un tel épanouissement artistique : la bataille de la Montagne-Blanche — et plus généralement la guerre de Trente Ans —, s'inscrivent dans une période de recatholicisation forcée et violente auquel le baroque est fortement associé et donc rejeté. Progressivement, il s'impose néanmoins et se fond dans les traditions architecturales locales. Les palais, couvents et églises sont remaniés avec audace ; des artistes viennent de toute l'Europe s'associer à ce mouvement. Vers 1700, le baroque bohémien atteint son apogée. Ses témoignages sont, chronologiquement, l'église Saint-Sauveur du Clementinum ; la porte Matthias du château (1614) ; le palais Wallenstein mêlant Renaissance et baroque et sa sala terrena ; le palais Černín ; ou encore le château de Troja dont l'inspiration devient davantage française qu'italienne, contrairement aux réalisations précédentes. Le baroque est triomphant à la fin du xviie siècle avec l'édification de l'église Saint-Nicolas de Malá Strana, une des plus grandes églises baroques d'Europe centrale possédant un dôme de 74 m de hauteur.
Chef-d'œuvre du baroque tardif, l'église Saint-Nicolas de Malá Strana s'identifie dans la ville par son clocher et son dôme d'égales hauteurs mais offrant une perspective asymétrique, contrastée ; l'intérieur de l'édifice est spectaculaire, théâtral — tel que les Jésuites concevaient la stimulation de la foi —, jusqu'à en devenir oppressant : l'église regorge de fresques, statues, moulures, dorures, peintures dont une peinture de plafond de 1 500 m2, l'Apothéose de Saint-Nicolas par Johann Lukas Kracker (cs), l'une des plus importantes du monde.
Les jardins sous le Château, complexe de cinq jardins baroques en terrasse, s'étagent jusqu'au sommet de la colline du Hradčany : les jardins Ledebour, grand et petit jardins Palffy, Kolowrat et Fürstenberg. Anciennement destinée à la culture de la vigne et aux vergers, cette trentaine de terrasses est progressivement aménagée dans l'ombre des palais qui s'y édifient à partir de la fin du xviie siècle. Ils offrent des points de vue sur la ville, au milieu de parterres et d'entrelacs de plantes, fontaines, statues… communicant par leurs 22 volées d'escaliers.
Le xixe siècle est marqué par la Renaissance nationale tchèque qui accompagne la construction de majestueux édifices dans des styles historiques. Si les styles néoclassique (Théâtre des États, 1783) ou Empire (Théâtre Dům U Hybernů, 1811) ont laissé leur empreinte, c'est surtout l'architecture néo-Renaissance qui est plébiscitée par les tenants du sursaut national à partir de 1860. Le Théâtre national, dont la première pierre est posée en 1868, est inauguré le 11 juin 1881 avec l'opéra Libuše de Bedřich Smetana ; incendié peu après, il est reconstruit en temps record et rouvert en 1883GV 23 ; dessiné par Josef Zítek, il est décoré par une cohorte d'artistes tchèques, dite la « Génération du Théâtre national », parmi lesquels Josef Václav Myslbek, Mikoláš Aleš, Václav Brožík, Vojtěch Hynais ou František Ženíšek. Josef Schultz, qui a reconstruit le théâtre, est le concepteur du Musée national : achevé en 1890, il est également richement décoré d'allégories et de symboles nationaux. D'autres constructions moins monumentales suivent, comme le Musée des arts décoratifs (1900), également œuvre de Schultz. L'architecture privée n'est pas en reste : siège de la banque Živnostenská ou maison Wiehl sur la place Venceslas. Quant au style néogothique, il est également à l'honneur par l'intermédiaire de l'architecte Josef Mocker auquel on doit, outre l'achèvement de la cathédrale Saint-Guy, la reconstruction de la tour PoudrièreGV 24. L'architecture néoromane est également présente avec par exemple l'Église Saints-Cyrille-et-Méthode construite au milieu du xixe siècle.
À compter des années 1890 se développe, en contrepoint des styles historiques alors prépondérants, le mouvement Art nouveau, appelé Sécession à Prague et dans l'Empire austro-hongrois d'une manière générale. Ses lignes fluides, ses formes ondulantes, ses motifs organiques favorisent une riche ornementation, comme en témoigne de nombreux immeubles et leurs mosaïques, stucs, ferronneries... Citons le grand hôtel Evropa, la gare centrale, le casino U Nováků, la villa Bílek et surtout la Maison municipale achevée tardivement, en 1912, pour la construction de laquelle a travaillé Mucha (à qui l'on doit également des vitraux de la cathédrale). Enfin, le monument à Jan Hus sur la place de la Vieille-ville est également un exemple de style Sécession pragois, réalisé par Ladislav Šaloun.
À compter de 1910, l'Art nouveau perd en exubérance comme le montre en 1913 le Mozarteum de Jan Kotěra. À la même période se développe le cubisme, dans une version typiquement tchèque dont la première réalisation est la Maison à la vierge noire achevée en 1912 par Josef Gočár et qui abrite aujourd'hui le musée du cubisme. D'autres exemples que l'on doit à l'architecte Josef Chochol se trouvent à Vyšehrad, dans le triangle formé par le quai Rašín, la rue Libušina et la rue Neklanova, au pied de la colline de Vyšehrad. Bien que difficile, l'application à l'architecture des préceptes du cubisme se fait par exemple en recourant à des bossages en forme de diamants (Maison Diamant, 1913)GV 25. De même, les années 1920 voient l'émergence d'un mouvement architectural typiquement bohémien, le rondocubisme, dont les exemples les plus fameux sont le palais Adria (1925)ainsi que la Banque des Légions tchécoslovaques (1932). Ce mouvement s'emploie à intégrer des valeurs et symboles typiquement slaves, à commencer par les couleurs rouge et blanc et en ayant recours à des formes cylindriques supposées rappeler des rondins de bois, eux-mêmes faisant référence à l'architecture slave en bois.
Le rondocubisme est cependant vite abandonné, critiqué pour son approche nationaliste et son apparence trop décorative et superficielle. Très vite, les matériaux modernes (verre, acier, béton) sont plébiscités et c'est le fonctionnalisme qui se fait une place de choix dans la capitale. La situation politique et économique de la Tchécoslovaquie de l'époque en favorise le développement. Inauguré en 1928, le palais des foires et expositions (Veletržní palác) demeure encore aujourd'hui l'un des plus beaux exemples de ce style des débuts de l'architecture moderniste et qui aurait vivement impressionné Le Corbusier pour la pureté de ses lignes et de ses volumes. Suivent rapidement le magasin Bat'a de la place Venceslas (1929), l'institut des retraites de la place Churchill, le lotissement du quartier de Baba — ensemble unique d'une trentaine de villas fonctionnalistes, construites entre 1928 et 1940 —, les terrasses de Barrandov ou la villa Müller. Celle-ci, construite par le morave Adolf Loos — célèbre théoricien, pourfendeur de toute ornementation artificielle et précurseur de l'architecture moderne — où il met en pratique le concept de raumplan où l'espace n'est pas simplement divisé en pièces sur différents étages mais en cubes, chaque espace se divisant en plusieurs niveaux. Ce mouvement fonctionnaliste est en lien étroit avec le groupement artistique d'avant-garde du Devětsil.
L'architecture religieuse ne reste pas à l'écart de ce mouvement moderne. Ainsi, l'Église du Sacré-Cœur de Jésus à Vinohrady, construite de 1928 à 1932 par le Slovène Jože Plečnik. Bien qu'inspiré des plans des premières basiliques chrétiennes, c'est un édifice moderne de par son apparence de bâtiment-hall et son style intérieur, ainsi que par son horloge de verre de 7,6 m de diamètre. De même, l'Église Saint-Venceslas de Vršovice est l'une des plus célèbres réalisations fonctionnalistes du pays. D'inspiration constructiviste, elle est l'œuvre de Josef Gočár. Inaugurée en 1930, cette église de béton armé use remarquablement de la déclivité des lieux avec son toit en escalier ; quant à son clocher de 80 m de hauteur, il semble être le phare de Prague. Notons que l'Église Hussite de Vinohrady, voisine de la précédente, est également un classique de l'architecture fonctionnaliste tchécoslovaque. Conçue par Pavel Janák, elle se compose d'un hall de cérémonie, d'un immeuble d'appartements et d'un campanile de béton44. Enfin, le Cloître d'Emmaüs, monastère des Frères slaves, est dans une moindre mesure un témoignage du modernisme appliqué à l'architecture religieuse. Fondé en 1347, le monastère est partiellement détruit par un bombardement le 14 février 1945. Le toit et les clochers de l'édifice sont reconstruits au cours des années 1960 par l'architecte František Maria Černý : le choix est fait de ne pas reconstruire mais de créer une nouvelle toiture asymétrique de béton blanc. Celle-ci possède des flèches de quatre mètres, dorées, culminant toutes deux à 52 m.
Après la Seconde Guerre mondiale puis la mainmise communiste sur le pays, le réalisme socialiste en architecture connait une très courte gloire au cours des années 1950 dont le seul vestige est l'Hôtel International, gratte-ciel stalinien typique. Le glas de l'architecture fonctionnaliste sonne avec le développement des grands ensembles périphériques, faits de panneaux préfabriqués. Depuis la chute du régime communiste, peu d'édifices modernes font preuve d'une audace remarquable. Citons tout de même le célèbre immeuble de bureaux dit de la Maison dansante, de Frank Gehry.
Un dicton tchèque affirme : « co Čech, to muzikant » (« En chaque Tchèque, un musicien »). Cette grande proximité avec le quatrième art résulte d'une longue histoire, commencée au Moyen Âge : les chants glorifient l'identité tchèque et les Hussites encouragent le chant des fidèles, en langue vernaculaire et non en latin ; cette atmosphère favorise l'émergence de nombreuses sociétés musicales. Au xvie siècle, l'Église comme l'aristocratie stimulent l'éducation musicale et soutiennent même des paysans ; des orchestres privés (kapela) sont créés. On dit alors que « tous les Tchèques naissant avec un violon sous l'oreiller ». Au xixe siècle, des sociétés sont créées pour soutenir les musiciens âgés ou les orphelins de père musicien et en 1811 est créé le premier conservatoire d'Europe. Des concerts publics (accueillant également des compositeurs étrangers comme Liszt ou Berlioz). La musique accompagne plus généralement la Renaissance nationale tchèque : les sociétés musicales se divisent entre Tchèques et Allemands ; la société Hlalol, dirigée par Bedřich Smetana, adopte pour devise « par le chant toucher au cœur ; par le cœur, la Nation » ; le Théâtre national est créé pour réunir les compositeurs et les musiciens tchèques.
« Prague, conservatoire de l'Europe » dit Charles Burnley en 1772. La musique joue un rôle de premier plan dans la vie culturelle de la capitale. Les salles de concert ou d'opéra sont nombreuses et illustrent l'antique concurrence que se faisaient les Tchèques et les Allemands pour la suprématie culturelle (et politique) de la ville. Le Théâtre national tchèque ouvre ses portes pour la première fois le 11 juin 1881 avec l'opéra Libuše de Bedřich Smetana ; incendié peu après son inauguration, il est reconstruit en un temps record et rouvert en 1883GV 23. L'Opéra d'État, autrefois connu sous le nom de Neuer Deutscher Theater est achevé pour damer le pion aux ambitions tchèques. Partagé entre les troupes tchèques et allemandes, le Théâtre des États reste surtout célèbre pour avoir été le lieu de la première du Don Giovanni de Wolfgang Amadeus Mozart le 29 octobre 1787GV 28. L'édification du Rudolfinum, aujourd'hui siège de l'Orchestre philharmonique tchèque, date de la même époque. Achevée en 1884, cette salle de concert est dédiée au prince héritier de l'Empire, Rodolphe d'Autriche. Antonín Dvořák y présente la Symphonie du Nouveau Monde en 1896. L'Orchestre symphonique de Prague préfère, pour sa part, jouer dans la salle Smetana de la Maison municipale construite dans le style de la sécession viennoise.
Quelques musées tentent d'expliquer au touriste de passage cette relation d'amour entre les Pragois et la musique : la villa Bertramka rappelle le passage de Mozart chez ses amis pragois et musiciens, Josefa Dušková et son époux František DušekGV 31 ; le musée Antonín Dvořák sis dans la villa Amerika de Kilian Ignace DientzenhoferGV 32 ; le musée Bedřich Smetana retrace les pas de cet autre géant de la musique tchèque ; le musée tchèque de la musique.
Prague héberge une foule de théâtres dont le Théâtre national (Národní divadlo), symbole de la Renaissance nationale tchèque. Il se compose de trois ensembles : opéra, ballet et théâtre dont les représentations sont réparties entre le bâtiment historique, le théâtre des États (Stavovské divadlo) et le Théâtre Kolowrat. Le théâtre des États est le plus ancien de la ville, célèbre pour avoir vu la première représentation du Don Giovanni de Mozart le 29 octobre 1787 ; il accueille opéras, ballets et productions dramatiques. La ville accueille également le théâtre de Vinohrady, le Théâtre Švandovo (proposant un sous-titrage en anglais des pièces jouées), le Théâtre National de Marionnettes ou la Nouvelle scène, partie intégrante du Théâtre national accueillant notamment la Laterna magika, célèbre troupe musicale.
Prague est également célèbre pour ses représentations de Théâtre Noir, spectacle mêlant mime, danse, musique ; vêtus de noir, les artistes se déplacent sur une scène noire, rendant invisible tout ou partie de leur corps ou de certains objets. Ce type de théâtre laisse une part importante aux jeux de lumière et aux illusions d'optique : accessoires lumineux et phosphorescents, personnages donnant l'impression de flotter, etc. D'origine chinoise, ce théâtre est devenu l'une des spécialités de la capitale tchèque avec de nombreux lieux de représentation : Ta Fantastika, Divadlo Image, Théâtre Blanik, Théâtre Metro, etc.
Fin mai, le festival Fringe mêle musique, théâtre, danse et contes dans le quartier de Malá Strana.
Prague abrite depuis 1931 les studios de Barrandov, parmi les plus grands d'Europe. De nombreuses productions tchèques y ont été tournées, dont le célèbre Amadeus de Milos Forman en 1984. Depuis la fin des années 1990, Prague est devenue un lieu de tournage populaire pour les productions internationales et, en particulier, hollywoodiennes (Mission Impossible, Casino Royale...). Contrairement à d'autres villes européennes, en effet, Prague n'a pas subi de graves dommages pendant la Seconde Guerre mondiale, et a donc également été utilisée pour reproduire d'autres villes européennes dans les périodes d'avant-guerre, notamment Berlin, Vienne et Londres. Une combinaison d'architecture, de faibles coûts, d'allégements fiscaux et d'infrastructures cinématographiques préexistantes a rendu la ville attrayante pour les sociétés de production cinématographique.
Febiofest est un festival de cinéma organisé depuis 1993, le deuxième plus important du pays après celui de Karlovy Vary. Il présente des films en compétition comme des rétrospectives et hommages aux grands noms du septième art. Le festival de stature internationale a accueilli au cours des dernières années Olivier Assayas, Catherine Deneuve, Arnaud Desplechin, Claude Lelouch, Nanni Moretti, Roman Polanski, Volker Schloendorff, Tsai Ming-Liang ou encore Peter Weir.
Le festival Tanec Praha (Danse Prague) de danse contemporaine et de théâtre de mouvement se tient chaque année depuis 1989 dans l'ensemble du pays et notamment en juin dans la capitale ; il présente tant des créations tous publics comme à destination des professionnels, des événements rassemblant les meilleurs danseurs mondiaux, des programmes pour les enfants, etc.
À la même période, le festival Khamoro, le plus grand événement de culture rom au monde, célèbre chaque année la culture rom, avec musique, danse et art traditionnels.
Designblok, le festival international de design, est le plus grand événement centreuropéen de design. Se déroulant au mois d'octobre depuis 1999, il présente tant les dernières tendances qu'une approche historique, avec séminaires, conférences, installations artistiques, etc..
Enfin, en mai se tient le festival tchèque de la bière (Český Pivní Festival), avec nourriture, boisson et musique à profusion.
On dénombre plusieurs centaines de musées à Prague60. Parmi les plus importants figure la Galerie nationale (Národní Muzeum). Il présente des collections concernant la préhistoire de Bohême, de Moravie et de Slovaquie, la minéralogie, la lithologie, la paléontologie, l'ostéologie, l'anthropologie, la zoologie, une collection de décorations et médailles61. Celui-ci est réparti dans la ville entre le bâtiment historique de la place Venceslas et son homologue de la rue de Vinohrady et neuf autres lieux, à savoir le musée tchèque de la musique, le musée Vojtěch Náprstek des cultures d'Asie, d'Afrique et d'Amérique, le musée ethnographique, le mémorial de Vítkov, le musée Dvořák, le musée Smetana, le Lapidarium, le mémorial à Palacký et Rieger et enfin celui à Jaroslav Ježek.
Les arts graphiques sont eux exposés par la Galerie nationale de Prague. Après le Louvre, il s'agit de la plus ancienne galerie d'art d'Europe qui rassemble des œuvres tchèques et internationales. Les salles d'exposition de la Galerie nationale sont situés dans divers bâtiments : le couvent Sainte-Agnès de Bohême, le Palais Kinský, le palais Salm, le palais Schwarzenberg, le palais Sternberg, le palais Wallenstein et le palais des foires et expositionsM 10. Le couvent Sainte-Agnès (Anežský klášter) est consacré aux arts médiévaux de Bohême et d'Europe centrale, jusqu'au xvie siècle ; le palais des foires et expositions (Veletržní Palác) à l'art moderne et contemporain ; le palais Sternberg (Šternberský palác) à l'art européen de l'Antiquité au baroque.
Issu d'une collection privée et exposant les artistes contemporains, le musée Kampa permet de découvrir, entre autres, František Kupka, l'un des créateurs de l'abstraction au début du xxe siècle ou Otto Gutfreund, auteur de la première sculpture cubiste65. La Maison à la Vierge noire (Dům U černé matky Boží), appartenant au Musée des arts décoratifs présente les œuvres et objets du cubisme tchèque66. Proche de la Maison municipale, le musée Mucha propose quant à lui une collection d'œuvres et une histoire de la vie du peintre tchécoslovaque emblématique de l'Art nouveau Alfons Mucha.
Parmi les nombreux autres musées, citons le Musée de la Ville de Prague, le Musée juif de Prague — comprenant la visite du cimetière juif et de quatre synagogues68 ; Hitler voulant faire de Prague le « musée de la race disparue », le musée juif de Prague a hérité des collections amassées à l'époque69 —, la maison de Mozart, le Musée national des techniques, le musée du communisme ou encore le musée de l'armée.
Centre économique et culturel de la Bohême, Prague a attiré ou vu la naissance de nombreuses personnalités, parmi lesquelles :