COPENHAGUE

Préhistoire

Un certain nombre de découvertes archéologiques découvertes de la préhistoire ont été faites dans la région de Copenhague. Les découvertes importantes d'outils en silex de la région fournissent des preuves des établissements humains datant du mésolithique. Lors de la construction d'Amager Strandpark, des vestiges d'une colonie côtière du néolithique ont été trouvés6. Des tumulus dans les banlieues indiquent une activité humaine à l'âge du bronze, et de nombreux noms de villages près de Copenhague témoignent également de la fondation de villages dans la région du Grand Copenhague à l’âge des Vikings.

Bien que les premiers documents historiques de Copenhague soient datés de la fin du xiie siècle, les découvertes archéologiques récentes dans le cadre des travaux sur le métro de la ville ont révélé les vestiges d'un manoir de grand marchand construit environ vers 1020 apr. J.-C. près de la place publique Kongens Nytorv ainsi que les restes d'une ancienne église, avec des tombes datant du xie siècle près du lieu où se réunit la rue commerçante Strøget et la place de l'hôtel de ville Rådhuspladsen6.

Ces découvertes indiquent que les origines de Copenhague en tant que ville remontent au moins au xie siècle. De plus, les découvertes importantes d'outils en silex de la région fournissent des preuves des établissements humains datant de l'Âge de la pierre. Plusieurs historiens croient que la ville moderne de Copenhague prend racine à la fin de l'Âge des Vikings et que celle-ci a été probablement fondée par Sven Ier de Danemark.

Des fouilles ont mis en évidence l'existence de deux colonies au xie siècle. La première était située entre les actuelles rues Mikkel Bryggersgade, Vestergade, Gammeltorv/Nytorv et Løngangsstræde, ce qui correspondait à peu près à la ligne côtière de l'époque. La seconde, plus petite, correspond à l'actuel Kongens Nytorv.

Moyen Age

La première mention de la ville se situe en 1043 dans la Knýtlinga saga sous le nom de port (Hafnæ, puis Hafnia), où il est dit que Sven II de Danemark s'y réfugie après avoir été battu par Magnus Ier de Norvège. Dans la Geste des Danois, écrite dans les années 1200, Saxo Grammaticus se réfère à la ville sous le nom de Portus Mercatorum, soit en danois de l'époque Købmannahavn, qui signifie le port des marchands.

En 1157, Valdemar Ier de Danemark fait don de la ville et des villages des environs à Absalon, évêque de Roskilde7. La lettre de don originale est perdue7 mais la lettre de confirmation du pape Urbain III du 21 octobre 1186 est conservée8. Absalon y construit alors un château en 1167, ce qui marqua le début de la montée en puissance de la ville. Durant les années qui suivirent, la taille de la ville décupla, plusieurs églises et abbayes furent construites (dont la cathédrale Notre-Dame, détruite aujourd'hui, l'édifice actuel datant de 1829 ; l'église du Saint-Esprit et l'église Saint-Pierre) et l'économie se développa grâce au commerce du hareng.

À la mort d'Absalon, en 1201, la ville et le château passa aux mains du diocèse de Roskilde. Le xiiie siècle a été une période mouvementée dans l'histoire de la ville, qui s'est exprimée dans la lutte acharnée des évêques et des rois changeants pour la domination sur la ville. Peu à peu, la ville a commencé à devenir la plus grande et la plus importante du royaume, même si elle n'était pas encore devenue la capitale. L'emplacement au milieu du royaume avec un port naturel par une importante route commerciale maritime était idéal. Même si la ville était la plus grande, il y avait encore moins de 5 000 habitants.

En 1419, le roi danois, Éric de Poméranie, réussit finalement à prendre définitivement le pouvoir sur la ville de l'église, et en 1443, le roi Christophe III fit de la ville une résidence royale. En 1479, l'université de Copenhague a été fondée. Copenhague était désormais la ville la plus importante du pays.

Vers 1530, la guerre entre catholiques et protestants tournent à l’avantage des seconds.

Copenhague profitera de l’indépendance des Pays-Bas (Provinces-Unis), de la croissance d’Amsterdam et de l’augmentation du commerce sur la mer Baltique.

L’âge d’or de Copenhague sous Christian IV

Au moment du couronnement de Christian IV en 1596, Copenhague est riche et puissante.

Le nouveau roi a décidé de faire de la ville le centre économique, militaire, religieux et culturel pour l’ensemble de la région nordique.

Le roi a créé les premières entreprises commerciales ayant le droit exclusif de négocier avec des terres à l’étranger sur le principe de la Compagnie des Indes néerlandaises. Afin de limiter les importations, des usines sont créées.

Christian IV agrandit Copenhague en ajoutant deux nouveaux quartiers :

Des architectes allemands et néerlandais construisent des édifices remarquables pour renforcer son prestige : Rosenborg, Rundetaarn (église de la Trinité), Tøjhus Arsenal et Børsen, la bourse de Copenhague.

Des fortifications modernes toujours visibles sous la végétation de Christiania sont construites.

Catastrophes, paix et guerre

Une épidémie de peste (1711) et des incendies (1728 et 1795) réduisent la population et détruisent une grande partie de la Vieille Ville de Copenhague.

Dans ce contexte, le Danemark reste neutre dans les conflits qui secouent l’Europe de l’époque.

De cette neutralité prospère naîssent les Palais d’Amalienborg et la version visible aujourd’hui du Palais de Christiansborg.

En 1801 et 1807, les Anglais bombardent Copenhague pour forcer l’alliance des Danois contre Napoléon.

Des bombes à phosphore inéteignables avec de l’eau sont utilisées sur des cibles civiles. On compte de nombreux morts. Habitations et églises sont en ruine.

L’age moderne de Copenhague

Vers 1850, les fortifications à l’ouest de Copenhague sont abattus et les terrains gagnés permettront de construire de nouveaux quartiers : Nørrebro et Vesterbro.

Le port est agrandie vers 1894. Les tramways électriques font leur entrée vers 1897.

La population explose. Il y avait 120 000 habitants en 1840, il y en aura 400 000 en 1901.